4 days ago
« On a besoin d'un équilibre forêt-gibier, ce qui n'est plus le cas » : ça sent le sapin pour la forêt pyrénéenne
En ce jour brumeux et humide, difficile de percevoir la « tempête silencieuse » qui touche la forêt pyrénéenne, comme la décrit Hervé Houin, directeur de l'Office national des forêts (ONF) Midi-Méditerranée. « La situation évolue très vite et n'est pas forcément visible. À échéance 50 ans maximum, le sapin n'aura plus sa place en dessous de 1 800 m. » Si les arbres ne sèchent pas sur pied
comme l'on peut l'observer dans les Vosges
ou le Jura, le constat est tout de même alarmant.
Une plantation d'épicéas, introduits dans les années 1970 à des fins d'exploitation, a ainsi été abattue dans la forêt domaniale des Arguts (Haute-Garonne),
victime des scolytes qui prolifèrent avec la hausse des températures
. C'est l'occasion pour l'ONF d'expérimenter le développement d'une forêt mosaïque en combinant repousse naturelle des espèces environnantes et plantation d'essences plus adaptées au climat futur.